Dans un long entretien à L’Equipe, Christophe Galtier, ancien entraîneur du PSG actuellement à Al-Duhail (Qatar) est revenu sur sa relaxe par le tribunal correctionnel de Nice pour harcèlement et discrimination, sur son aventure dans le club de la capitale mais aussi sur son choix de ne pas s’asseoir sur le banc de l’Olympique de Marseille à l’automne.
Christophe Galtier sort du silence. Muet médiatiquement depuis plusieurs mois à la suite des accusations d’harcèlement, de racisme et de discrimination lors de son passage à l’OGC Nice, celui qui a entraîné le PSG l’an passé est revenu auprès de L’Equipe sur ses derniers mois agités qui ont finalement vu sa relaxe au mois de décembre.
Concernant la tempête médiatique et judiciaire qu’il a eue à affronter, l’entraîneur de 57 ans s’est dit heureux de la décision du tribunal correctionnel de Nice. « Le racisme, la discrimination ne font pas partie de mon logiciel. Tout ça ne fait pas partie de qui je suis. C’était donc un réel choc […] Cela a été une infamie. Finalement, j’ai été totalement et définitivement relaxé. La justice a établi mon innocence. Sans aucun doute possible. »
Victime « d’une vengeance »
Il a également tenu à remercier toutes les personnes qui l’ont soutenu, notamment l’émir du Qatar, Tamim ben-Hamad Al-Thani, le président du PSG Nasser Al-Khelaifi mais aussi les dirigeants de l’OGC Nice. « Leur soutien permanent m’a conforté dans le fait que j’ai été victime d’une vengeance », affirme-t-il en reférence à Julien Fournier, l’ancien directeur du football à Nice qui a révélé l’affaire publiquement.
Christophe Galtier est aussi revenu sur son passage comme entraîneur du PSG durant la saison 2022-2023, achevé par un titre de champion de France mais aussi beaucoup de critiques sur le jeu proposé et l’élimination précoce en Ligue des champions contre le Bayern Munich en huitièmes de finale. S’il avoue avoir eu « un réel plaisir à entraîner ce groupe », et s’être attendu à une saison compliquée en raison de la Coupe du monde au Qatar en milieu de saison, il ne pensait pas constater autant de manques de fraîcheur physique et mentale de son groupe lors de la deuxième partie de saison.
Messi, Neymar, Mbappé : « Des gens normaux »
De l’élimination en Ligue des champions contre les Bavarois, il se défend : « Je ne disposais pas d’un effectif au complet. Loin de là. On a été malheureux, dans cette compétition » estime-t-il après une phase de poules où Paris a terminé deuxième en raison du nombre de buts marqués à l’extérieur. En Ligue 1, il défend aussi son bilan face à celui de Luis Enrique cette année. « Si on compare avec la saison précédente, le Paris-SG comptait deux points de plus à la 31e journée et Lens a fini à fond. »
Quant au trio Messi – Neymar – Mbappé, dont l’association sur le papier faisait saliver, il retient « des gens normaux, simples, accessibles, pros et dans l’échange » et son objectif de les faire évoluer simultanément sur la pelouse.
Enfin, Christophe Galtier a confirmé qu’il a été proche de rejoindre l’OM cet automne après le départ de Marcelino du club olympien. « J’ai ressenti au fond de moi que je n’avais pas le droit d’associer malgré moi le club à mon rendez-vous au tribunal », explique-t-il parlant de son refus comme du moment « le plus difficile » de sa carrière tout en ne fermant pas la porte à l’avenir comme pour le poste de sélectionneur de l’équipe de France, « le Graal ».
