D’après un sondage, près de la moitié des managers craignent une baisse de salaire. En cause : l’intelligence artificielle.
Ce qu’il faut retenir :
-
Une étude Beautiful.ai montre que près de la moitié des managers américains pensent que l’IA menace leur salaire.
-
Sur certaines tâches, les managers s’estiment en majorité moins compétents que les intelligences artificielles.
-
Mais c’est oublier que les IA sont incapables de « soft skills », ou d’intelligence émotionnelle.
Les contremaîtres sont peu optimistes quant à leur fiche de paie. Dans un sondage publié en mars 2024 par la société Beautiful,ai, on apprend que 48 % des 3.000 managers américains interrogés pensent que les IA constituent une menace pour leur salaire. Pire encore, plus de six responsables sur six estiment que les algorithmes sont meilleurs qu’eux dans bien des domaines.
Le salaire, c’est une chose mais l’étude souligne également la crainte, chez le personnel encadrant, que l’IA ne leur vole leur emploi. Ironiquement, ils sont assez nombreux (41 %) à espérer que le déploiement de l’intelligence artificielle générative en entreprise leur permettra de réduire les effectifs en 2024.
Derrière ces chiffres, beaucoup d’incompréhension
Ces chiffres révèlent bien la crainte ambiante qui entoure l’IA. Mais c’est aussi les voir plus belles qu’elles ne le sont. Ces technologies excellent souvent dans les tâches bien précises mais manquent de polyvalence. Or, au quotidien, un salarié est soumis à une centaine de tâches différentes qu’aucune intelligence artificielle ne saurait recouvrir. Et c’est sans compter les «sots skills » (comprendre l’intelligence émotionnelle), essentiels dans nos relations professionnelles. Les IA n’en ont absolument pas. Il suffit de discuter de vos problèmes personnels à Chat GPT, même dans sa version la plus avancée, pour comprendre que Skynet (l’IA diabolique du film Terminator), ce n’est pas pour demain.
