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France-Afrique du Sud de ce Mardi 29 mars et le fiasco de Knysna, un douloureux souvenir

Ce mardi 29 mars, l’équipe de France de football affronte l’Afrique du Sud en match amical. Leur dernière confrontation remonte au Mondial 2010 et le fameux scandale de Knysna. Tournant de l’histoire des Bleus

Le temps passe, les souvenirs restent. Ce mardi 29 mars, l’équipe de France défie l’Afrique du Sud en match amical au stade Pierre Mauroy (Lille). À l’évocation de cette confrontation, combien pensent instantanément au fiasco de Knysna en 2010 ? Le football français et surtout l’équipe de France sont marqués à vie. C’est écrit dans son histoire, à tout jamais. Le tournant de l’histoire des Bleus.

L’affaire Anelka et du bus

L’histoire ? Tout le monde la connaît, sauf les moins de douze ans : une série d’événements plus rocambolesques les uns que les autres. Le fiasco de Knysna, c’est : des conflits internes, une crise sans précédent et un échec sportif. Et des souvenirs impérissables.

Nicolas Anelka et Raymond Domenech, les deux principaux concernés par le fiasco de Knysna. | PHOTO : ARCHIVE AFP / FRANCK FIFE

Le point de départ ? Une altercation survenue à la mi-temps de France – Mexique (0-2) entre Raymond Domenech, le sélectionneur, et Nicolas Anelka. S’en sont suivies l’exclusion de l’attaquant du groupe France et la fameuse grève de l’entraînement des joueurs au camp d’entraînement de Knysna (Afrique du Sud) en soutien à leur coéquipier. Seul contre tous, Raymond Domenech avait alors lu à la presse un communiqué des joueurs expliquant leur démarche. Le mal était profond.

Un fiasco sans précédent achevé et accentué par une défaite lamentable face à l’Afrique du Sud, pays hôte, lors du dernier match de poules. Les « Bafana Bafana », portés par leur public et leurs célèbres vuvuzelas, s’étaient imposés 2-1 grâce à des réalisations de Bongani Khumalo (20’) et Katlego Mphela (37’). En fin de match, Florent Malouda avait réduit le score (70’). Comme si cela ne suffisait pas, les Bleus avaient évolué en infériorité numérique une large partie de la rencontre après l’exclusion d’un certain Yoann Gourcuff (25’).

Le groupe France en grève de l’entraînement à Knysna (Afrique du Sud) en 2010. | PHOTO : ARCHIVES REUTERS

« Cet événement a permis de se restructurer »

Et avec cette équipe de France, l’expression « un mal pour un bien » a pris tout son sens. Hugo Lloris en est le parfait témoin. Le gardien de but est le seul rescapé, staff compris, de cette sombre période du football français. Depuis, il est devenu vice-champion d’Europe en 2016 et champion du monde en 2018.

Mais, ironie de l’histoire,Mike Maignan le suppléera dans les cages ce Mardi soir, Didier Deschamps souhaitant laisser son capitaine au repos. En son absence, le brassard reviendra au défenseur central Raphaël Varane (28 ans). « Knysna n’est pas un chapitre très positif. On apprend du passé et c’est vrai que depuis il y a eu des modifications à tous les étages… Cet évènement a permis de se restructurer. Je préfère voir le côté positif et voir ce que cet épisode à amener en bien à l’équipe de France », a expliqué le Mancunien en conférence de presse ce lundi. Reculer pour mieux sauter, diront certains.