C’est ce samedi 3 septembre que se déroulent les funérailles du dernier dirigeant de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, mort mardi 30 août à l’âge de 91 ans. La cérémmonie ne se déroulera pas en grandes pompes et le président, Vladimir Poutine,n’y assistera pas. Signe d’un héritage controversé en Russie.
Grande figure politique du XXe siècle, Gorbatchev s’est éteint des suites d’une « longue et grave maladie », selon l’hôpital où il était soigné.
Salué en Occident comme un homme de paix, Gorbatchev est vu par beaucoup en Russie comme le responsable du déclassement géopolitique de Moscou et des années de crise politique, économique et morale qui ont suivi la chute de l’URSS.
La relation entre les deux hommes était complexe, oscillant entre marques d’estime et reproches mutuels, avant de faire place à une cordiale indifférence.
Aucun jour de deuil national
Signe de cette désaffection, aucun jour de deuil national n’a été annoncé, même si des « éléments de funérailles nationales » seront présents lors de l’inhumation de Mikhaïl Gorbatchev, notamment une « garde d’honneur », a souligné le Kremlin.
Et, dans un contexte de vives tensions entre la Russie et les pays occidentaux autour du conflit en Ukraine, aucun dirigeant étranger n’a annoncé de déplacement pour assister aux funérailles à Moscou.
Cérémonie ouverte au public
Les obsèques commenceront par une cérémonie d’adieu à la Maison des syndicats, un lieu symbolique de la capitale russe où les dépouilles de plusieurs dignitaires communistes ont été exposées, comme celle de Joseph Staline, en 1953.
La cérémonie, prévue pour débuter à 07H00 GMT, sera ouverte au public, a annoncé la Fondation Gorbatchev.
L’ancien dirigeant soviétique sera ensuite enterré au cimetière de Novodievitchi, à côté de son épouse Raïssa Gorbatcheva, morte en 1999 et dont il était très proche.