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Olympique Lyonnais : Laurent Blanc de retour sur le devant de la scène à Lyon

Jean-Michel Aulas et l’Olympique Lyonnais ont tranché, c’est Laurent Blanc qui remplace Peter Bosz sur le banc des Gones. Depuis son départ du Paris Saint-Germain il y a six ans, l’ancien sélectionneur des Bleus n’a passé que quatorze mois en poste, à l’occasion d’une expérience mitigée au Qatar.

Cette fois, c’est la bonne pour Laurent Blanc à l’Olympique Lyonnais. L’ancien sélectionneur de l’Équipe de France avait déjà rencontré la direction rhodanienne au moment trouver un successeur à Sylvinho, mais celle-ci avait privilégié l’option Rudi Garcia. Lorsqu’il a fallu trouver un nouvel entraîneur pour remplacer Peter Bosz, qui laisse le club en position délicate en championnat et sans coupe d’Europe, Jean Michel Aulas a donc jeté son dévolu sur le Gardois.

Son CV parle pour lui. Sa première expérience sur un banc, à Bordeaux, avait été une franche réussite. Il avait offert le championnat aux Girondins en 2009 après une domination sans partage de… l’Olympique Lyonnais entre 2002 et 2008. Laurent Blanc a ensuite récupéré le poste d’entraîneur des Bleus après la Coupe du monde en Afrique du Sud et le fiasco de Knysna. Un poste qu’il a quitté au terme de l’Euro 2012, conclu par une défaite en quarts de finale contre le vainqueur espagnol (2-0), sur fond de polémiques impliquant notamment Samir Nasri.

« Le métier d’entraîneur est de plus en plus difficile »

Son passage au PSG (2013-2016) est marqué par une écrasante domination du club de la capitale dans le football français, sans que Paris ne passe un cap sur la scène européenne. Il est d’ailleurs remercié en raison d’une nouvelle élimination en quarts de finale contre Manchester City.

Et depuis ? Eh bien, pas grand-chose. L’ancien joueur de Montpellier et de Marseille notamment, n’a pourtant pas manqué de propositions. Il a refusé l’Inter Milan, l’AS Roma et la sélection des États-Unis l’été qui a suivi son limogeage. Son nom a également été évoqué à Manchester United mais sans que cela ne se concrétise.

Le temps est passé et le Gardois s’est posé des questions. « Le métier d’entraîneur est de plus en plus difficile, analysait-il sur le plateau de Téléfoot en novembre 2020. On valorise les joueurs, non plus pour ce qu’ils font sur le terrain mais ce qu’ils génèrent comme valeur financière. On les achète 10 (millions d’euros) pour les revendre 30 ou 40. On demande plus souvent à un entraîneur de faire prendre de la valeur aux joueurs, alors que nous sommes des personnes techniques avant tout. »

Al-Raayan ? « Une aventure humaine »

En décembre 2020, il s’engage finalement pour l’ambitieux club qatari d’Al-Raayan, qui vise le titre à la fois en championnat et en Ligue des champions d’Asie. Le Gardois a notamment sous ses ordres le champion du monde français Steven N’Zonzi et le Colombien James Rodriguez. « Je prends du plaisir à entraîner au Qatar, confiait-il au Fiagro .Ça durera ce que ça durera, un an, un an et demi, deux ans, ou deux mois… Je n’en sais rien. C’est une aventure humaine […] Ce n’est pas un manque d’ambition, mais c’est une réalité. »

Un passage dans le Golfe mitigé. Al-Raayan termine troisième en championnat la première saison. Après un mauvais départ, il est rapidement limogé lors de la deuxième. Un petit peu comme Peter Bosz à Lyon, finalement.

L’ancien coach du PSG arrive donc en remplacement du Néerlandais avec la lourde tâche de ramener les Gones sur le podium de la Ligue 1. Après dix journées, Lyon a déjà neuf points de retard sur le rival olympien. Des interrogations entourent légitimement son arrivée. Car au final, Laurent Blanc n’a pas entraîné une équipe de haut niveau depuis 2016.