La grève se poursuit dimanche dans les raffineries et dépôtsde TotalEnergies, faute d’accord avec la CGT sur des hausses de salaires, entraînant des conséquences toujours importantes sur de nombreux secteurs d’activité affectés par la pénurie de carburants.
Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, a dénoncé cette situation. « Il y a parfois des minorités qui bloquent des millions de personnes. Ce n’est pas normal et c’est pour cela que l’on agit », a expliqué le ministre ce dimanche matin sur Europe 1. « Les blocages sont un trouble à l’ordre public » , a-t-il poursuivi, alors que des accords ont été signés entre plusieurs syndicats et la direction des entreprises comme, chez Total dans la nuit de jeudi à vendredi .
« On fait des réquisitions. Suite à cela, en 24 heures, 9 000 m2 de carburant ont pu sortir des dépôts, soit 120 000 pleins pour les Français », souligne Gabriel Attal, qui estime que le retour sera « progressif » avec un début des améliorations dans la semaine.
Le mouvement doit se poursuivre jusqu’à mardi
Samedi 27,3 % des stations-service du pays étaient considérées « en difficulté », c’est-à-dire affectées par la rupture d’au moins un de leurs produits, selon la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, soit une légère amélioration par rapport à la veille (28,5 %). Mais en région Ile-de-France, ce taux était bien plus élevé : 39,9 % et en progression de près de trois points de pourcentage.
VIDÉO. Même à 2,99 euros le litre, la station essence la plus chère de Paris ne désemplit pas
Des livraisons ponctuelles de carburant ont toutefois pu se faire depuis Donges samedi. « Nous avons ouvert ces robinets pour détendre l’atmosphère. L’objectif n’est pas de diviser les Français, de créer des tensions, l’objectif est maintenant de rassembler les Français autour d’une même revendication », avait indiqué samedi Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire CGT TotalEnergies.
La CGT compte poursuivre le mouvement jusqu’à mardi, journée de « mobilisation et de grève » interprofessionnelle à laquelle ont aussi appelé FO, Solidaires et la FSU.