En Ukraine, la situation est toujours difficile à Bakhmout. Plus au nord, la ville de Koupiansk subit un « bombardement permanent », au point que les autorités ont demandé aux personnes vulnérables d’évacuer. De son côté, Vladimir Poutine a dénoncé la présence de « saboteurs » ukrainiens sur le territoire russe.
L ‘essentiel
- L’Ukraine a ordonné ce jeudi aux personnes vulnérables d’évacuer la ville de Koupiansk, sur le front nord-est, qui risque d’être prise par les forces russes, selon l’administration militaire. La ville subit actuellement un « bombardement permanent ».
- Les services secrets russes du FSB ont annoncé avoir repoussé des « nationalistes ukrainiens » infiltrés selon Moscou dans la région russe de Briansk, frontalière de l’Ukraine et qui ont ouvert le feu sur des civils. Kiev a déploré une « provocation délibérée » de Moscou.
- Le G20 n’a pas réussi à trouver d’accord sur la situation en Ukraine. La Russie et la Chine sont les deux seuls pays qui ont refusé de signer la déclaration finale.
- Une frappe russe sur un immeuble d’habitation de Zaporijiia a tué au moins trois personnes et en a blessé six autres, selon les autorités ukrainiennes. Plus de dix appartements ont été détruits.
- Le président russe, Vladimir Poutine a dénoncé jeudi une attaque « terroriste» après que Moscou a fait état d’une incursion de « saboteurs » ukrainiens dans l’oblast de Briansk, dans le sud-ouest de la Russie, région frontalière de l’Ukraine.
- Selon des images de vidéosurveillance, une explosion a été entendue, jeudi, à Kolomna, à une centaine de kilomètres au sud-est de Moscou. D’après l’agence de presse étatique russe RIA Novosti, qui cite un représentant des services d’urgence régionaux, aucun signe d’explosion n’a été découvert.
- Les autorités de Koupiansk ont appelé jeudi les populations vulnérables – enfants, handicapés – à quitter la localité, qui est située à une centaine de kilomètres au sud-est de Kharkiv, « en raison du bombardement permanent du territoire par les forces russes ».
- Les Etats-Unis vont annoncer vendredi une nouvelle aide militaire à l’Ukraine, a fait savoir la Maison Blanche, sans donner de détails. « Elle comprendra surtout des munitions pour les systèmes que les Ukrainiens possèdent déjà », s’est contenté de déclarer John Kirby, porte-parole de l’exécutif américain pour les questions de sécurité nationale.
- Le président des Etats-Unis, Joe Biden, reçoit vendredi le chancelier allemand, Olaf Scholz, l’occasion d’envoyer à Moscou et Pékin un message d’unité venant de deux alliés principaux de Kiev.
Bakhmout « pratiquement encerclée »
Evgueni Prigojine, le patron de Wagner, assure dans une vidéo que la ville de Bakhmout est « pratiquement encerclée » par les forces russes, faisant savoir que les Ukrainiens n’avaient plus accès qu’à une seule route. Il appelle, par ailleurs, Volodymyr Zelensky à retirer ses troupes.
Ces dernières semaines, les Russes ont pris plusieurs localités au nord de Bakhmout, resserrant leur étau sur cette ville et coupant trois des quatre routes qui permettent de l’approvisionner.
Poutine a « réuni les Européens »
En déclenchant la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine « a réuni les Européens et uni les Ukrainiens », estime le général Trinquand. « Il va bien falloir (que le président russe) se rende compte » qu’il ne peut pas gagner et qu’il faut passer par le dialogue, plaide-t-il, toujours sur LCI.
Perte des « forces vives »
« La puissance estimée de l’armée russe a disparu », estime le général Trinquand. L’armée russe a non seulement perdu « ses forces vives » mais aussi « son aura », poursuit-il sur LCI.
Pour lui, la contre-offensive ukrainienne aura lieu « soit maintenant », soit « dans deux ou trois mois » lorsque Kiev aura reçu de nouveaux chars.
Une opération « médiatique »
L’entrée sur le territoire russe d’opposants ce jeudi (que Vladimir Poutine a qualifié de « saboteurs ukrainiens ») est « une opération plus médiatique qu’autre chose », juge le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, sur LCI. « Il s’agit d’un mouvement russe d’opposition (…) et c’est extrêmement important dans le narratif ».
Alerte aérienne dans plusieurs régions
Une grande partie des régions ukrainiennes est actuellement sous le coup d’une alerte aérienne, font savoir les différents gouverneurs de région sur leurs chaînes Telegram.
La menace nucléaire « inacceptable »
Le « Dialogue quadrilatéral pour la sécurité » – un groupe formé par les Etats-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde – juge « inacceptable » la menace russe d’utiliser l’arme nucléaire dans le conflit en Ukraine, dans une décalration rendue publique ce vendredi.
Les interrogations de Josep Borrell
« Comment arrête-t-on la guerre ? Et quelles seront les conséquences ? C’est une question est évitée. Il n’y a pas de réponse », juge Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, lors d’une conférence qui se tient au G20. « Qui est celui qui a créé les problèmes ? Quelqu’un a entamé la guerre (…) », poursuit-il.
Des morts dans la région de Donetsk
Sur Telegram, le gouverneur de la région de Donetsk annonce que deux Ukrainiens sont morts au cours des dernières 24 heures à la suite de bombardement russes à Grand Novosilka (à l’ouest de Donetsk).
La fourniture d’armes chinoises à la Russie, toujours une possibilité
Les Etats-Unis n’ont « pas d’indication que (la Chine) ait pris la décision » de fournir des armes à la Russie, mais cette éventualité « reste sur la table », juge John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche.
« Nous pensons que cette décision ne serait pas dans l’intérêt de la Chine et de sa réputation internationale, à laquelle elle attache beaucoup de prix », juge cependant l’exécutif américain.
La guerre s’invite dans la campagne politique estonienne
Alors que les élections législatives se tiennent ce dimanche en Estonie, le sujet de la guerre en Ukraine – et, surtout, de l’aide apportée à Kiev – cristallise une partie des tensions. Tallinn a été à l’origine des appels internationaux d’aide lancés l’an dernier. Et si le parti de la Première ministre actuellement au pouvoir peut l’emporter à nouveau, son principal concurrent est le parti d’extrême droite EKRE, qui à une ligne tout à fait opposée sur le sujet. Il plaide contre les livraisons supplémentaires d’armes à Kiev et veut que l’Estonie n’accepte plus de réfugiés ukrainiens. Pour l’heure, l’aide militaire estonienne à l’Ukraine représente plus d’1% du PIB, soit la contribution la plus importante de tous les pays par rapport à la taille de leur économie.
Rencontre entre Scholz et Biden
Le chancelier allemand Olaf Scholz est attendu aux Etats-Unis ce vendredi. Cette visite intervient après une période de crispations entre Washington et Berlin autour des difficiles discussions sur la livraison de chars à l’Ukraine.
Les deux hommes devraient notamment se concerter sur les derniers développements du conflit : « comment seront les prochains mois en Ukraine? Qu’est-ce que cela signifie pour le soutien que les alliés peuvent apporter » au pays, fait savoir le porte-parole du chancelier.
Tout savoir sur la situation à Bakhmout
Les combats font rage dans la ville située à l’est de l’Ukraine et celle-ci pourrait bientôt tomber aux mains des Russes, au vu des difficultés auxquelles fait face l’armée ukrainienne.
Nouvelle aide américaine attendue
Les Etats-Unis devraient annoncer, ce vendredi, une nouvelle aide à l’Ukraine, consistant surtout en munitions « pour les systèmes que les Ukrainiens ont déjà », annonce John Kirby, porte-parole de l’exécutif américain.
