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Olympiakos. Yann M’Vila coéquipier de Pape Abdou Cissé : « L’argent ne fait pas le bonheur, j’en parle en connaissance de cause »

Son éclosion éclair, la virée en boîte de nuit qui l’a écarté des Bleus, sa dépression… Dans un entretien à Libération, l’ancien milieu de terrain de l’équipe de France, désormais à l’Olympiakos, s’est longuement confié ce vendredi 3 mars.

« Je vis avec l’idée que la carrière de footballeur qui m’attendait s’est arrêtée à 22 ans ». Dans un long entretien accordé à Libération, l’ancien milieu de terrain des Bleus revient notamment sur la virée en boîte de nuit avec les Espoirs (aux côtés d’Antoine Griezmann, Mbaye Niang, Wissam Ben Yedder et Chris Mavinga) en 2012, qui l’a définitivement écarté de l’équipe de France, lui qui avait déjà connu 22 sélections en A. Sans rancune, il a accepté : « Parce que je suis le plus ancien, le seul à avoir déjà des sélections en A. Si je dis “personne ne part à Paris”, personne ne bouge. »

Frédéric Antonetti, « un deuxième père pour moi »

L’ancien Rennais évoque également son éclosion éclair, lors de la saison 2009-2010. « C’est allé beaucoup trop vite pour que je réalise. J’aurais dû plus me concentrer, me protéger aussi. » À Rennes, il retient les conseils de Frédéric Antonetti, « un deuxième père pour moi ». Après Rennes, Yann M’Vila s’exile du côté du Rubin Kazan, en Russie. « Vous savez quoi ? J’ai quitté Rennes pour le Rubin Kazan parce que les Russes proposaient 12 millions d’euros de transfert à mon club formateur, alors que les Queens Park Rangers en mettaient 10. Moi, je gagnais plus à Londres et la Premier League m’attirait. Mais le Stade Rennais a fait l’homme et le joueur que je suis. »

M’Vila s’épanche également sur son enfance, ses rapports difficiles avec son père. « J’ai vu des choses qui marquent. Un vendredi, la police est venue me chercher à l’école un peu avant midi pour m’emmener dans un foyer pour femmes battues, parce qu’ils venaient d’y mettre ma mère. » Mais aussi : « Notre relation est bonne, je l’aime et je lui ai pardonné. »

L’international français raconte aussi sa dépression, en 2016, alors qu’il espère rester à Sunderland avant que le club anglais ne le déboute : « L’argent ne fait pas le bonheur, j’en parle en connaissance de cause : c’est à ce moment-là (quand il signe un contrat estimé à 6 millions d’euros annuel) que je plonge dans une profonde dépression. »