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France . « La Loi sur les Retraites Promulguée à 3h 28 du matin(heure local) » : La Classe Politique dénonce une « provocation »

La loi reportant l’âge de la retraite à 64 ans a été promulguée ce samedi matin, après la signature d’Emmanuel Macron dans la nuit. De quoi faire réagir la classe politique.

Les réactions n’en finissent pas de pleuvoir, ce samedi matin, à la suite de la promulgation de la réforme des rétraites. Au lendemain de la validation de l’essentiel du texte par le Conseil Constitutionnel, la loi a été publiée au Journal officiel, alors que l’intersyndicale avait demandé « solennellement » au président Emmanuel Macron de ne pas la promulguer.

« Ce qu’ils viennent de pratiquer, c’est un hold-up démocratique », a jugé l’insoumis François Ruffin sur Twitter, reprochant au gouvernement d’avoir « promulgué leur loi sur les retraites en pleine nuit ».

Pour la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, le chef de l’État a apposé sa signature – donnant ainsi force de texte à la réforme – dans la nuit car il a « peur du peuple ». La députée a par ailleurs promis que la bataille « contre la retraite à 64 ans » allait se poursuivre.

Sur le même réseau social à l’oiseau bleu, la secrétaire nationale d’Europe Écologie – Les Verts, Marine Tondelier a jugé que la promulgation au cours de la nuit était une « provocation » et une « nouvelle fanfaronnade » de la part d’Emmanuel Macron.

Le gouvernement défend une suite « logique »

«3h 28 du matin pour promulguer, ce n’est pas banal », a commenté de son côté le socialiste Olivier Faure, sur France Inter ce samedi matin. Emmanuel Macron « est dans une fuite en avant mais les Français ne le laisseront pas faire », a insisté le Premier secrétaire du PS.

Éric Coquerel y va encore plus fort. « Promulguer une loi en pleine nuit, c’est symboliquement montrer que vous avez peur de vos actes. (…) Que vous entendez manier tout un peuple à coups de fouet », a jugé le député insoumis sur France info.

« Il n’y a rien d’étonnant », a contrecarré de son côté Franck Riester, ministre chargé des Relations avec le Parlement, sur France Inter. « Une promulgation se fait toujours dans la foulée d’une décision du Conseil constitutionnel », a-t-il assuré, « c’est le suivi logique ». Selon lui, « on est arrivés à l’issue du processus démocratique ».