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Israël : Des tirs de Roquettes après la Mort d’un détenu Palestinien en Grève de la faim

(FILES) This file photo taken on July 15, 2015, shows Palestinian Khader Adnan, who staged a 56-day hunger strike while being detained for a year without charge by Israeli authorities, being treated at the Makassed hospital in east Jerusalem. - Adnan, 45, a leading figure in the Islamic Jihad militant group in the north of the occupied West Bank who was arrested by Israeli forces at his home near Jenin on February 5, according to the faction, and has been on hunger strike for more than 80 days, is being held in "difficult" conditions, his wife told AFP on April 28, 2023, after an advocacy group warned his health is deteriorating. (Photo by Ahmad GHARABLI / AFP)

Khader Adnane, membre du Djihad islamique, était en grève de la faim depuis près de 80 jours.

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Les sirènes ont retenti tôt ce mardi matin dans le sud d’Israël. Des tirs de roquettes ont été effectués depuis la bande de Gaza, une enclave palestinienne, à destination de l’État hébreu. Cette alerte intervient après le décès, dans la nuit, de Khader Adnane. Il s’agissait d’une figure du Djihad islamique, une organisation armée palestinienne. L’administration pénitentiaire israélienne a annoncé dans un communiqué la mort de ce prisonnier, « retrouvé inconscient dans sa cellule » puis hospitalisé.

Depuis près de 80 jours il avait entamé une grève de la faim. Le président du Club des prisonniers palestiniens, Qaddoura Fares, a précisé qu’il est le premier détenu palestinien mort en détention en Israël après une grève de la faim. Khader Adnane, âgé de 45 ans, avait été emprisonné de nombreuses fois par Israël et avait déjà fait quatre grèves de la faim, devenant un symbole pour les Palestiniens. Il avait commencé cette ultime grève de la faim dès le début de son incarcération le 5 février, a indiqué l’administration pénitentiaire.

Un appel à la grève

Vendredi dernier, son épouse, Randa Mousa, avait déclaré qu’« il refuse toute assistance, tout examen médical. Il est dans une cellule où les conditions de détention sont très difficiles ». Israël « refuse de le transférer dans un hôpital civil et d’autoriser la visite de son avocat ». Le prisonnier « refusait de subir des examens médicaux et de recevoir des soins », d’après l’administration pénitentiaire israélienne. « Je vous envoie ces mots alors que ma chair et ma graisse ont fondu, mes os sont nécrosés et ma force a diminué (…) », avait écrit Adnane dans une lettre diffusée le 1er avril par le Club des prisonniers. « Je prie pour que Dieu m’accepte comme un martyr dévoué ».

Le prisonnier avait été inculpé pour avoir participé à l’organisation d’activités pour le Djihad islamique et pour avoir fait des discours incitant à la violence, en soutien à une organisation hostile, a indiqué à l’AFP un responsable israélien sous couvert d’anonymat.

Israël « paiera le prix de ce crime », a affirmé dans un communiqué le Djihad islamique, mouvement considéré comme « terroriste » par Israël, les États-Unis et l’Union européenne. « Le héros libre, Khader Adnane, est mort en martyr du fait d’un crime commis par l’ennemi devant le monde, qui approuve l’injustice et le terrorisme, le protège et le couvre », a ajouté l’organisation. « L’occupation israélienne et son administration pénitentiaire ont assassiné délibérément le prisonnier Khader Adnane en rejetant ses appels à le libérer, en le négligeant médicalement et en le gardant dans sa cellule malgré la gravité de son état de santé », a fustigé le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, dans un communiqué.

Tsahal, l’armée israélienne, a fait savoir que « trois roquettes ont été lancées de Gaza vers le territoire israélien». Mais elle précise que, « selon le protocole, aucun intercepteur n’a été lancé ». Le journal Haaretz explique que les projectiles ont fini leurs courses dans des zones sans risque pour la population.

En réaction à la mort de son militant, le Djihad islamique a lancé un appel à la grève générale à Gaza et en Cisjordanie.