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DIRECT . Guerre en Ukraine : L’Armée Ukrainienne Gagne du Terrain sur le front de l’Est et du Sud du Pays

Dimanche, la vice-ministre de la défense ukrainienne Hanna Maliar a rapporté des « combats acharnés » dans quatre zones de la ligne de front dans l’Est, où les troupes russes « avancent ».

L'armée ukrainienne prépare une contre-offensive à Bakhmout face à  l'avancée russe | Guerre en Ukraine | Radio-Canada.ca

Ce qu’il faut savoir ce lundi 3 juillet à l’aube

  • L’écrivaine ukrainienne Victoria Amelina, 37 ans, blessée mardi dans un tir de missile russe qui a atteint un restaurant de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a succombé à ses blessures samedi, a annoncé dimanche une organisation non gouvernementale ukrainienne. La disparition de cette autrice de romans traduits en plusieurs langues porte à treize morts le bilan de l’attaque.
  • L’Ukraine a admis, dimanche, que les forces armées russes avançaient dans quatre zones de la ligne de front dans l’est où ont lieu des « combats acharnés ». Mais Kiev a assuré que ses troupes progressaient dans le Sud, un mois environ après le lancement de sa contre-offensive.
  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu dimanche à Odessa, au bord de la mer Noire, pour « féliciter et remercier » l’armée de mer ukrainienne et ses soldats pour leur « courage, [leur] héroïsme et les résultats extraordinaires accomplis et en cours d’accomplissement ».
  • Interrogé au sujet de l’Initiative céréalière de la mer Noire, l’ambassadeur russe auprès de l’Organisation des Nations unies a déclaré ne pas voir « de raisons » de prolonger l’accord qui permet les exportations de céréales ukrainiennes malgré le conflit, et qui doit expirer en juillet. Pour Guennadi Gatilov, l’accord conclu en juillet 2022 s’est détourné de ses visées humanitaires pour devenir « un projet commercial ».
  • La télévision publique russe a accusé, dimanche, le chef du Groupe Wagner, Evgueni Prigojine, d’avoir « perdu la boule » à cause de l’argent et d’avoir tenté de lancer une rébellion contre le commandement de l’armée, après avoir reçu pour des milliards d’argent public, illustrant le nouveau narratif du pouvoir au sujet du groupe paramilitaire, depuis son insurrection avortée.
  • Un officier ukrainien estime que les chars AMX-10 RC, livrés par la France à l’Ukraine et utilisés actuellement dans la contre-offensive de Kiev, ne sont pas appropriés pour les attaques sur le front, a rapporté l’Agence France-Presse. « Leur armement est bon, leurs instruments d’observation sont très bons. Mais hélas, c’est un blindage léger, ce qui les rend inadaptés [pour attaquer] », a déclaré le major Spartanets (« spartiate »), son pseudo.
  • Joe Biden se rendra à Londres, au sommet de l’OTAN en Lituanie, et en Finlande, du 9 au 13 juillet. Le président des Etats-Unis profitera de son déplacement en Europe pour rencontrer le roi Charles III et le premier ministre britannique, Rishi Sunak, à Londres afin de « renforcer les liens étroits » entre les deux pays.
10:39

L’Ukraine dit avoir libéré 37 kilomètres carrés en une semaine

Des militaires ukrainiens sur une route de Novodarïvka, village récemment repris aux Russes, dans la région de Zaporijia, le 2 juillet 2023.

L’armée ukrainienne a repris aux forces russes 37 kilomètres carrés dans l’est et le sud du pays en une semaine, dans le cadre de sa contre-offensive, affirme la vice-ministre de la défense, Hanna Maliar. Dans le Sud, « les territoires libérés ont augmenté de 28,4 kilomètres carrés », portant à 158 kilomètres carrés la surface totale reprise dans cette zone depuis le lancement de la contre-offensive, au début de juin, a précisé Mme Maliar. Dans l’Est, les gains de Kiev ont seulement atteint 9 kilomètres carrés, selon elle. « L’ennemi résiste fortement, un duel très rude est en cours », a souligné Mme Maliar.

Selon elle, les troupes russes ont, de leur côté, lancé une offensive en fin de semaine passée près de Svatove, dans la région orientale de Louhansk. Les Russes « tentent d’avancer vers Lyman », ville dans la région de Donetsk reprise par l’armée ukrainienne à l’automne 2022, selon Mme Maliar.

Dimanche, la vice-ministre de la défense avait déjà rapporté des « combats acharnés » dans quatre zones de la ligne de front dans l’Est, où les troupes russes « avancent ».

10:29
Moscou dit avoir déjoué une tentative d’assassinat ukrainienne contre le dirigeant de la Crimée annexée

Les services de sécurité russes (FSB) affirment avoir déjoué une tentative d’assassinat contre Sergueï Aksionov, le dirigeant installé par Moscou en Crimée. « Une tentative d’assassinat du dirigeant de la Crimée, Sergueï Aksionov, organisée par les services spéciaux ukrainiens a été déjouée », a annoncé le FSB, cité par les agences de presse russes. Un citoyen russe, né en 1988, a été arrêté, accusé d’avoir été « recruté par des officiers du SBU », les services secrets ukrainiens, a ajouté le FSB, selon lequel cet homme avait « suivi une formation au renseignement subversif en Ukraine, y compris aux explosifs ». « Le poseur de bombe n’a pas eu le temps de mettre à exécution son projet criminel, car il a été arrêté au moment où il récupérait un engin explosif dans une cache », a encore expliqué le FSB.

« Nos services spéciaux travaillent de manière claire et efficace. Je suis convaincu que les instigateurs de ce crime seront retrouvés et punis », a écrit M Aksionov sur Telegram, remerciant le FSB d’avoir « empêché la tentative d’assassinat ».

Imputés à Kiev par Moscou, plusieurs attentats ayant tué ou blessé des responsables de l’occupation russe en Ukraine ont eu lieu depuis le début de l’offensive russe, en février 2022. La Crimée a été annexée en mars 2014 par la Russie après une intervention de ses forces spéciales et un « référendum » de rattachement, dénoncé par Kiev et les Occidentaux.

La péninsule sert d’importante base logistique pour les forces russes combattant dans le sud de l’Ukraine, où les troupes de Kiev mènent une offensive depuis plusieurs semaines.

08:06

Quelque 700 000 enfants ukrainiens déportés en Russie

Depuis le début du conflit, la Russie prétend que ses forces armées portent secours aux enfants dans les zones de conflit. Ainsi, Grigori Karassine, chef du comité international du Conseil de la Fédération, affirme sur Telegram qu’« Il est bien connu que la Russie, contrairement à un certain nombre de pays européens, a toujours traité les enfants avec soin et chaleur. Ces dernières années, 700 000 enfants, fuyant les bombardements et les bombardements des zones de conflit en Ukraine, ont trouvé refuge chez nous. »

La plupart des déplacements de personnes et d’enfants ont eu lieu au cours des premiers mois de la guerre, qui a débuté en février 2022. Mais les chiffres annoncés par l’élu sont supérieurs à ceux avancés par les Occidentaux ou encore l’Ukraine. En juillet 2022, les Etats-Unis estimaient que la Russie avait « déporté de force» 260000 enfants tandis que le ministère de l’intégration des territoires occupés ukrainien a déclaré qu’en mars 19 492 enfants ukrainiens étaient actuellement considérés comme illégalement déportés.

Le ministère public ukrainien a notifié le 30 juin un homme politique russe et deux Ukrainiens des soupçons qui pesaient sur lui pour la déportation présumée de dizaines d’orphelins de l’oblast de Kherson. Depuis le mois de mars, Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, la commissaire à l’enfance de la Fédération de Russie, sont visés par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) qui les accuse de crime de guerre pour la déportation illégale de centaine d’enfants ukrainiens vers la Russie.

06:41

Moscou n’envisage pas de nouvelle mobilisation

Un haut responsable parlementaire russe a écarté l’idée d’une nouvelle mobilisation pour remplacer les membres du groupe paramilitaire Wagner qui ne combattent plus en Ukraine, a-t-il déclaré lundi à l’agence d’Etat TASS.

« Le président de la Fédération de Russie [Vladimir Poutine] a clairement, de manière compréhensible et spécifique, dit qu’il n’y aurait pas de nouvelle mobilisation, a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du comité de défense de la Douma, la chambre basse du Parlement russe. Il n’y a aucun besoin de mobilisation aujourd’hui et dans un avenir proche. »

Selon l’ancien commandant militaire, « il n’y a pas du tout de menace de diminution du potentiel de combat » à moyen et long terme, et Moscou dispose d’effectifs au sein des forces armées russes pour les remplacer, a-t-il expliqué à TASS. « Au moment de la rébellion, il n’y avait pas d’employé du Groupe Wagner en première ligne, ils étaient tous dans des camps », a ajouté M. Kartapolov.

Après sa mutinerie avortée en Russie en juin, le patron du Groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a accepté de s’exiler au Biélorussie à la faveur d’une médiation menée par Minsk, allié de Moscou. Aux termes de cet accord, les combattants de Wagner ont le choix de partir pour la Biélorussie, de s’engager dans l’armée russe régulière ou de retourner à la vie civile. Evgueni Prigojine a assuré que son soulèvement ne visait pas à renverser le pouvoir mais à sauver Wagner du démantèlement par l’état-major russe, qu’il accuse d’incompétence dans le conflit en Ukraine.

Le 13 juin, quelques jours avant la mutinerie du groupe paramilitaire, Vladimir Poutine avait fait savoir au cours d’un entretien avec des journalistes que « les décisions concernant la mobilisation » étaient prises « en fonction des objectifs [fixés], mais il n’y a pas un tel besoin aujourd’hui », rapporte le site du Kremlin.

06:00

Un bureau d’enquête sur le crime d’agression ouvre à La Haye

Un bureau international chargé d’enquêter sur l’invasion de l’Ukraine par le Russie ouvre ce lundi à La Haye, une démarche qui est envisagée comme une première étape vers l’éventuelle création d’un tribunal destiné à juger des dirigeants russes.

Ce Centre international pour la poursuite du crime d’agression contre l’Ukraine (ICPA) regroupe des procureurs de Kiev, de l’Union européenne (UE), des Etats-Unis et de la Cour pénale internationale (CPI).

Cette forme de parquet a pour mission d’enquêter et de collecter des preuves. Il est envisagé comme une première étape avant l’établissement d’un tribunal spécial pour juger les plus hauts responsables russes pour le déclenchement de la guerre en Ukraine, une demande de Kiev.

Les appels à la création d’un tribunal spécial consacré à la guerre en Ukraine se sont multipliés, la CPI n’étant compétente que pour juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés en Ukraine.

La juridiction, qui siège également à La Haye, a émis en mars un mandat d’arrêt contre le président russe, Vladimir Poutine, pour la déportation présumée d’enfants ukrainiens.

Kiev fait pression pour la création d’un tribunal spécial depuis la découverte de centaines de cadavres après le retrait en avril 2022 des troupes russes de la ville de Boutcha, près de la capitale ukrainienne.

Le soutien international n’a cessé de croître et, en février, la Commission européenne a annoncé la création de l’ICPA. Bruxelles a déclaré que le centre avait pour « ultime objectif de poursuivre les responsables de l’invasion » de l’Ukraine. La participation des Etats-Unis a ajouté du poids à la demande de création d’un tribunal spécial même si Washington refuse toujours de devenir membre de la CPI.

Lors d’une visite à La Haye en juin, le procureur général américain Merrick Garland a désigné une procureure spéciale pour crime d’agression, Jessica Kim, en tant que sa représentante auprès de l’ICPA.

La question complexe du fonctionnement d’un tel tribunal reste en suspens. L’Ukraine est favorable à l’obtention d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies. Mais certains des soutiens occidentaux de Kiev craignent que l’initiative ne soit pas assez soutenue à l’international et plaident à la place pour un tribunal hybride composé de juges ukrainiens et d’autres nationalités.

05:44 Pour approfondir

A Kherson, l’église qui défie la Russie

Dans cette ville située tout près de la ligne de front, les paroissiens de l’église orthodoxe de la Nativité de la Vierge ont choisi de quitter le patriarcat de Moscou pour rejoindre celui l’Eglise indépendante de Kiev. Un acte de bravoure qui rompt avec une longue histoire de domination russe.

05:21

Moscou menace de ne pas prolonger l’accord d’exportation des céréales ukrainiennes

Interrogé au sujet de l’Initiative céréalière de la mer Noire, l’ambassadeur russe aux Nations unies a par ailleurs déclaré ne pas voir « de raisons » de prolonger l’accord qui permet les exportations de céréales ukrainiennes malgré le conflit, et qui doit expirer en juillet.

Pour Guennadi Gatilov, l’accord conclu en juillet 2022 s’est détourné de ses visées humanitaires pour devenir « un projet commercial », fournissant principalement les « pays à revenu élevé », a-t-il déclaré dans un entretien au média russe Izvestia paru lundi. Et les couloirs utilisés « sont régulièrement utilisés par les Ukrainiens pour lancer des drones » militaires, a ajouté le diplomate.

« Ce que nous voyons aujourd’hui ne nous donne pas de raisons d’accepter le maintien du statu quo. »

Le 21 juin, Kiev avait dit ne pas être « très optimiste » quant à un éventuel renouvellement de l’accord, après que Moscou avait menacé une nouvelle fois de s’en retirer, estimant que certaines clauses n’étaient pas respectées.

05:06

Mort de Victoria Amelina, l’écrivaine ukrainienne blessée lors du bombardement d’un restaurant de Kramatorsk

Elle est la treizième victime du tir de missile russe qui a détruit un restaurant de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, le mardi 27 juin. L’écrivaine ukrainienne Victoria Amelina a succombé à ses blessures samedi, a annoncé une organisation non gouvernementale ukrainienne

« Nous vous informons que l’écrivaine Victoria Amelina est décédée le 1er juillet à l’hôpital Metchnikov de Dnipro », a fait savoir, dimanche, dans un communiqué l’ONG PEN Ukraine, qui promeut notamment la liberté d’expression et la littérature ukrainienne. « Sa mort a été causée par des blessures incompatibles avec la vie. »

« Nous annonçons cette nouvelle maintenant que tous les membres de la famille de Victoria en ont pris connaissance et avec leur consentement. »

L’écrivaine ukrainienne de 37 ans avait été grièvement blessée au cours d’un dîner au restaurant RIA Pizza, populaire notamment auprès des militaires, des bénévoles et des journalistes, et était hospitalisée à Dnipro pour de « multiples fractures de la base du crâne », avait rapporté le neurochirurgien Vitali Savenkov.

Mme Amelina se trouvait en compagnie de trois personnalités colombiennes − le célèbre écrivain Hector Abad, l’homme politique Sergio Jaramillo et la journaliste Catalina Gomez, correspondante en Ukraine du quotidien El Tiempo − toutes les trois légèrement blessées, selon un communiqué.

Autrice de romans traduits en plusieurs langues − comme Homo compatiens (The November Syndrom en anglais) − l’autrice née à Lviv « avait étendu son travail bien au-delà de la littérature » depuis l’invasion russe de l’Ukraine, et « documentait les crimes de guerre russes dans les territoires occupés », précise PEN Ukraine.