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Présidentielles 2024 . Ismaïla Madior Fall : «Matériellement, les causes, raisons ou motifs justifiant un report ne sont pas en présence »

L’ancien ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall rejette l’idée d’un report de l’élection présidentielle du 25 février 2024, évoquée par Boubacar Camara, leader du Parti de la construction et de la solidarité/Jengu Tabax et candidat déclaré à la présidentielle de 2024 et soutenue par l’actuel ambassadeur du Sénégal à l’Unesco, Souleymane Jules Diop. Dans une publication intitulée «Report de la présidentielle : Une idée saugrenue dont l’Etat n’est pas demandeur», partagée sur ses plateforme numérique hier, lundi 13 novembre, l’actuel chef de la Diplomatie sénégalaise est monté au créneau pour préciser que le président de la République, Macky Sall n’est pas non plus intéressé par ce report.

Évoquée par leader du Parti de la construction et de la solidarité/Jengu Tabax et candidat déclaré à la présidentielle de 2024, Boubacar Camara et appuyée par l’actuel ambassadeur du Sénégal à l’Unesco, Souleymane Jules Diop, l’idée d’un report de l’élection présidentielle du 25 février n’intéresse pas le président de la République. L’avis est de l’ancien ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall. Dans une publication intitulée «Report de la présidentielle : Une idée saugrenue dont l’Etat n’est pas demandeur», partagée sur ses plateforme numérique hier, lundi 13 novembre, l’actuel chef de la Diplomatie sénégalaise est monté au créneau pour couper court à cette proposition de décalage de la date de la 13ème élection présidentielle du Sénégal.

Et ce, en précisant que, « objectivement et subjectivement, la présidentielle du 25 février 2024 ne peut pas être reportée». «Objectivement, un report de la présidentielle est: Juridiquement difficile à envisager, sauf à réviser la Constitution qui fixe l’intervalle temporelle de tenue de celle-ci. Ce qui explique les cas de report de législatives et de locales, mais jamais d’une présidentielle», a-t-il appuyé. Mieux, poursuivant son explication, le ministre Ismaïla Madior Fall par ailleurs, professeur agrégé de droit constitutionnel précise également toujours au sujet des entraves à la matérialisation de cette idée de report de la présidentielle qu’elle est «historiquement injustifiable, car en dehors des cas de glissement calendaire (présidentielle de 1968 devant se tenir en décembre comme en 1963 décalée progressivement en janvier en 1973, puis en février à partir de 1978), la date de la présidentielle a toujours été respectée».

«Matériellement, les causes, raisons ou motifs justifiant un report ne sont pas en présence », a-t-il insisté.

Loin de s’en tenir, Ismaïla Madior Fall, par ailleurs, ex-conseiller juridique du président de la République, Macky Sall, a précisé également que ce dernier n’est pas intéressé par cette idée de même que les candidats dotés d’une présomption de représentativité minimale.

«Subjectivement, l’idée n’intéresse pas l’intéressé, en l’occurrence le Président Macky Sall. Passionné et vainqueur attitré de compétitions électorales et soucieux d’onction populaire, le Président n’est pas demandeur de demi-mandat ou quémandeur de légitimité, à moins que (tel n’est point le cas pour l’instant) l’intérêt supérieur de la nation ne l’y contraigne vraiment. Toujours sur le registre subjectif, les autres intéressés, candidats dotés d’une présomption de représentativité minimale, ne réclament pas le report».

Sous ce rapport, il a appelé à la poursuite du processus en cours jusqu’à terme. «Le pays, le Président et les candidats sont prêts pour ce rendez-vous historique avec nos concitoyens. Arrêtons d’ergoter et écoutons la voix du peuple le 25 février prochain».

source:sudQuotidien