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Soudan : Face à l’Aggravation de la Crise Humanitaire, l’OMS Appelle à une Action Urgente

Depuis mi-avril, l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide sont en guerre pour le contrôle du pouvoir au Soudan.

L’OMS tire une nouvelle fois le signal d’alarme pour le Soudan. Le chef de l’Organisation mondiale de la Santé a appelé vendredi à une action urgente pour faire face à l’aggravation des crises sanitaire et humanitaire dans le pays, et demandé à la communauté internationale d’accroître son aide financière.

« Une action urgente est nécessaire pour stopper l’aggravation du conflit au Soudan, où les crises humanitaire et sanitaire empirent du fait d’un nouveau déplacement de centaines de milliers de personnes, principalement des femmes et des enfants », a écrit sur X Tedros Adhanom Ghebreyesus.

De très nombreux déplacés

Depuis mi-avril, le pays connaît une guerre sanglante qui oppose l’armée aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Fuyant les combats à Khartoum, plus d’un demi-million de personnes s’étaient réfugiées plus au sud, dans l’Etat d’Al-Jazira. Mais depuis peu les FSR ont avancé dans cet Etat et, attaquant la ville de Wad Madani le 15 décembre, elles ont forcé plus de 300.000 personnes à fuir à nouveau.

« Tout en répondant avec ses partenaires aux besoins sanitaires aigus, notamment en contrôlant la propagation des maladies et en luttant contre les menaces de malnutrition, l’OMS appelle aussi à un soutien financier accru de la communauté internationale pour répondre aux besoins sanitaires urgents des populations touchées », a poursuivi le Dr Tedros. « Il s’agit notamment de renforcer la fourniture de services de santé de base aux plus vulnérables dans les États touchés, où au moins 70 % des établissements de santé ne fonctionnent pas en raison du conflit », a-t-il ajouté.

L’ONU estime qu’au moins 7,1 millions de personnes ont été déplacées depuis le début du conflit en cours, dont 1,5 million ont trouvé refuge dans des pays voisins. Et plus de 12.000 personnes ont été tuées, selon une estimation prudente de l’ONG Acled (Armed Conflict Location and Event Data Project).