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Etats-Unis : Donald Trump Débouté de Son Action en Diffamation Contre l’ex-journaliste E. Jean Carroll, Qui l’Accuse de Viol

M. Trump avait été jugé responsable, le 9 mai par un tribunal de New York, de l’agression sexuelle – et non du viol – de cette ancienne chroniqueuse. Or, selon un juge fédéral de New York, les accusations de Mme Carroll, selon lesquelles M. Trump l’aurait violée dans une cabine d’essayage, en 1996, sont « vraies sur le fond ».

Un juge fédéral de New York a rejeté, lundi 7 août, une action en justice de Donald Trump, qui s’estime diffamé par E. Jean Carroll, une ancienne journaliste du magazine Elle, qui accuse depuis des années l’ancien président américain de l’avoir violée en 1996.

M. Trump, 77 ans, qui espère reconquérir la Maison Blanche en 2024, avait été jugé responsable le 9 mai par le jury d’un tribunal civil de New York de l’agression sexuelle – et non du viol – de l’ancienne chroniqueuse, à qui il doit verser 5 millions de dollars (l’équivalent de 4,5 millions d’euros) de dommages-intérêts.

Cette femme de 79 ans avait déposé, deux semaines après le procès, une nouvelle plainte en diffamation pour des propos que M. Trump avait tenus sur CNN au lendemain du verdict : « Elle est tarée », avait-il lancé. Dans le cadre de cette nouvelle démarche de Mme Carroll, M. Trump a apporté des contre-arguments à une histoire, selon lui, « inventée de toutes pièces », en réclamant un nouveau procès civil.

Premières poursuites dès novembre 2019

Toujours sur CNN en mai, Mme Carroll avait affirmé : « Oh oui, il l’a fait, il l’a fait », après que le jury eut estimé qu’elle avait été victime d’une agression sexuelle mais pas d’un viol. Or, selon une ordonnance, lundi, du juge du tribunal civil fédéral de Manhattan, Lewis Kaplan, les accusations de Mme Carroll selon lesquelles M. Trump l’aurait violée dans une cabine d’essayage du rayon lingerie du grand magasin new-yorkais Bergdorf Goodman, au printemps 1996, sont « vraies sur le fond ».

Le jury, le 9 mai, avait reconnu que M. Trump l’avait pénétrée avec un doigt mais pas avec son sexe, un crime qui aurait constitué un viol au regard de la loi à New York. Mais pour le juge Kaplan, « ces deux actes constituent bien un viol dans le langage courant, selon la définition de certains dictionnaires, dans le droit pénal fédéral et d’autres Etats » américains.

La nouvelle plainte fin mai de Mme Carroll avait été versée dans le cadre de premières poursuites au civil intentées dès novembre 2019, là encore pour diffamation, contre l’ancien président. Cette action de 2019 avait été retardée par des batailles procédurales, notamment pour savoir si M. Trump bénéficiait d’une immunité présidentielle en 2019, alors qu’il était encore à la Maison Blanche (2017-2021).