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Gaza : une université irlandaise se désengage des entreprises israéliennes, les étudiants lèvent leur campement

Des manifestants pro-palestiniens avaient installé des dizaines de tentes le 3 mai sur les pelouses du campus du Trinity College de Dublin.

Des étudiants de la prestigieuse université Trinity College de Dublin ont mis fin à leur campement installé depuis cinq jours pour protester contre l’offensive militaire israélienne à Gaza après que l’université s’est engagée à rompre ses liens avec les entreprises israéliennes.

«Un accord a été trouvé» après «des discussions couronnées de succès entre la direction de l’université et les manifestants», a annoncé le Trinity College dans un communiqué sur son site internet. Selon Laszlo Molnarfi, président du syndicat étudiant de l’établissement, la déclaration du Trinity College montre «le pouvoir du mouvement étudiant».

Le campement devait être démantelé dans la foulée, a-t-il déclaré au média public irlandais RTE. Le Trinity College a annoncé qu’il se séparerait des «investissements dans les entreprises israéliennes qui ont des activités en territoire palestinien occupé et apparaissent sur la liste noire des Nations unies à cet égard».

Dizaines de tentes dans plusieurs endroits du campus

Les manifestants avaient établi vendredi leur «campement en solidarité avec la Palestine», sur fond de multiplication de ces mobilisations en Europe et aux Etats-Unis. Le responsable du syndicat étudiant avait prévenu samedi que celui-ci subsisterait jusqu’à ce que l’université rompe ses liens avec Israël.

Les étudiants avaient planté leurs tentes par dizaines dans plusieurs endroits du campus, et empilé des bancs pour bloquer l’entrée de la bibliothèque qui contient «le Livre de Kells», un célèbre manuscrit médiéval que les touristes viennent voir nombreux dans la capitale irlandaise.

Le syndicat étudiant s’est vu infliger une amende de 214.000 euros la semaine dernière pour la perte des revenus issus du tourisme, après des perturbations lors de manifestations ces derniers mois autour des frais d’inscriptions, des loyers et de la guerre à Gaza.